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Mon rêve de beauté n'en sera que sublime, je parlerai de mes attachements, des idées et concepts qui me poussent chaque fois à l'effort, au mérite. Rien de plus extraordinaire que de communiquer, d'informer et d'en mesurer la portée.

Texte de Faïd Abdeslam par Mohand Tahar YALA

Publié le 22 Octobre 2014 par AclCom

Bonsoir. Je mets en ligne un texte écrit par mon ami Faïd Abdeslam en mai 2013

La réponse du MAE est des plus adéquates, et elle était nécessaire. Aujourd'hui, tout le monde a compris que l'Algérie s'est laissée encercler, sur toutes ses frontières, par des régimes qui jouent le jeu des puissances occidentales, la France en tête, et dont le rêve est la partition de l'Algérie. Quand les prédateurs partent à la chasse, les hyènes ne sont jamais très loin, au cas il y aurait des restes à récupérer...

S'agissant des visées du Royaume marocain, elles ont pour objectif de trouver par tous les moyens une excuse aux occidentaux pour s'occuper de nous, de la même manière que Hassan II l'avait fait par le passé en 1975 dans un accord secret avec Kissinger, lequel voulait ouvrir le champ libre à l'Egyptien Sadate pour signer les accords de la honte de camp David en 1976. Ce dernier avait expressément dit à Kissinger: "Nous voulons bien faire une paix séparée avec Israël, le seul obstacle c'est l'Algérie". Réponse de Kissinger: "Ne vous inquiétez pas, on va donner aux Algériens de quoi s'occuper". On a vu !

Mais dans cette affaire, la donne a évolué. Le Maroc est au bord de l'asphyxie économique et financière. Malgré le dynamisme de sa classe moyenne, il survit sous perfusion occidentale. D'autant que le Sahara occidental devient une charge beaucoup trop lourde à porter et sa réintégration au Royaume est une perspective qui s'éloigne de plus en plus. Ces gesticulations sont celles du désespoir de ce régime, mais certainement pas de tout le peuple marocain.

Les Marocains, nos frères, dans leur majorité, même s'ils se taisent, n'en pensent pas moins de l'obsolescence de leur monarchie qui leur a spolié l'essentiel de leur bien commun et qui les mène dans une fuite en avant dont ils ne voient pas le bout. Ils aspirent comme nous à vivre en paix et dans l'unité avec tous les Maghrébins dans un Maghreb fort et prospère. C'est pourquoi, le Makhzen ne peut compter en réalité que sur ses parrains occidentaux. Et c'est principalement là que réside le danger pour l'Algérie.

Nous avons encore les moyens d'agir pour conjurer ce danger. Mais il faut le faire vite. Nous devons briser notre encerclement en révisant totalement notre politique étrangère qui s'est fourvoyée depuis plusieurs décennies dans une position uniquement défensive, échaudés que nous étions par les représailles subies parce que nous avions osé prendre la tête d'un mouvement mondial de résistance à l'impérialisme.

Du coup, en termes stratégiques, l'Algérie réagit, elle n'agit jamais, elle ne fait que subir les événements. Elle joue au moins avec un coup de retard, lorsque ses adversaires, pour ne pas dire ses ennemis, jouent avec plusieurs coups d'avance. Et ne nous y trompons pas, ces ennemis iront jusqu'au bout de leur logique : laver l'affront de Novembre 54.

Car, au-delà de la défaite de l’empire français, que les Français, encore aujourd’hui, n’ont pas digéré, c’est l’Occident chrétien dans son ensemble qui a subi le traumatisme provoqué par le vent de Novembre. Pour comprendre pourquoi l’Otan a soutenu par tous les moyens la France dans sa guerre coloniale pour réduire à néant notre volonté libératrice, et pourquoi aujourd’hui, entre autres, les régimes arabes à la solde de l’Occident nous vouent cette haine incompréhensible, il faut remettre la Révolution algérienne dans sa véritable perspective historique.

Les gens avertis savent que depuis la reconquête de Jérusalem (El Qods) par Salaheddine El Ayoubi en 1187, jamais un peuple du monde arabe n’a pu se délivrer par les armes d’une occupation occidentale, jusqu’à l’avènement de cette génération exceptionnelle qui a mis fin, avec le 1er novembre 1954, à l’invincibilité de l’Occident chrétien. Huit siècles… Mes chers amis, je vous invite à méditer cette question dans sa portée et ses perspectives civilisationnelles.

C'est pourquoi il est temps pour l'Etat algérien de renouer avec les principes qui ont présidé à sa genèse. Il ne doit pas seulement être fier de sa révolution, il doit comprendre qu'elle est consubstantielle à son existence. L'Algérie ne peut prospérer qu'en étant révolutionnaire, dans le sens où elle doit montrer la voie aux autres peuples en étant elle-même exemplaire. Construisons notre pays pour qu'il soit fort, pour que nos concitoyens puissent vivre dans le bien-être auquel ils aspirent légitimement, dans une société harmonieuse et ouverte sur les horizons du futur. Agissons pour promouvoir la prospérité dans notre région. Notre politique doit être ambitieuse, nous devons agir sur toute l'étendue de notre profondeur stratégique, des côtes méditerranéennes jusqu'aux limites septentrionales de l'Afrique équatoriale. Si nous montrons l'exemple, les autres peuples, avides de liberté et de prospérité, nous suivrons. Sinon, c'est que nous n'avons rien compris à notre histoire.

Enfin, d’aucuns citent l’Algérie comme le plus grand pays d’Afrique depuis la partition du Soudan. Ils se trompent. Je vous invite à regarder un planisphère, et vous découvrirez, si vous ne le savez déjà, que l’Algérie est le plus grand territoire d’Afrique, d’Europe jusqu’à l’Oural, du Moyen-Orient jusqu’aux confins de la chaîne himalayenne, et qui possède l’essentiel des ressources nécessaires pour son développement...

Croyez-vous sincèrement chers amis, et objectivement, que les occidentaux vont accepter cette situation éternellement ?
FAID Abdeslam

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